Plan sur l’attractivité des métiers du social et du médico-social : le SNPPE exprime son inquiétude

Le Syndicat national des professionnels de la petite enfance (Snppe) a vivement réagi, dans un communiqué, au plan sur l’attractivité des métiers du social et du médico-social, en partie dévoilé par le média ASH, qui prévoirait notamment « d’en finir avec le dogme du diplôme d’Etat ».
 
Les métiers du soin n’attirent plus et peinent à recruter. Un vrai défi donc auquel va s’attaquer le gouvernement avec un « grand plan », a indiqué le site ASH. Parmi les axes retenus : « l’élargissement du vivier de recrutement » en favorisant la validation des acquis de l’expérience. « Les propos de Madame Vautrin, qui envisage « d’en finir avec le dogme des diplômes d’État » pour pallier la pénurie de professionnels dans les métiers paramédicaux et sociaux et valoriser les acquis de l’expérience, suscitent légitimement des interrogations. Va-t-on, pour pouvoir obtenir plus de places d’accueil des jeunes enfants, arriver à recruter n’importe qui simplement parce qu’il « aime les enfants » ? », a critiqué le Snppe.
 
Et de rappeler que l’Igas, dans son rapport d’avril 2023, insistait sur l’importance de la formation des professionnels de la petite enfance qui accueillent au quotidien des êtres vulnérables. « Les métiers de la petite enfance exigent des compétences spécifiques en matière de développement infantile, de communication, de gestion de groupe et de prévention des risques, entre autres. Sans une formation adéquate, il est difficile d’assurer le bien-être et le développement optimal des enfants », indique le syndicat.
 
Et s’il n’est pas opposé à la VAE, il explique que « cela ne devrait pas être une alternative à une formation structurée et spécialisée, mais plutôt un complément. » Et « plutôt que de chercher des raccourcis pour combler les lacunes en personnel, il est essentiel d’investir dans des programmes de formation de haute qualité, d’offrir des incitations pour attirer et retenir les professionnels qualifiés, et de soutenir le développement continu de ceux qui travaillent déjà dans le domaine de la petite enfance ».
 
« Nous avons besoin de qualité avant tout ! Pas de quantité coûte que coûte ! » a-t-il conclu.

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Article rédigé par : CF
Publié le 30 avril 2024
Mis à jour le 30 avril 2024